Les business schools françaises dominent en Europe

Classement des Ecoles de Commerce et de Management par le Financial Times (30/09/2008)

Certes, le classement de Shanghai ne leur est pas favorable mais les business schools françaises se rattrapent largement à l'échelle de l'Europe. Très attendu, le palmarès annuel des cursus «master of science » (BAC+ 5), que publie aujourd'hui le «Financial Times», confirme en effet la nette domination des écoles de l'Hexagone sur le Vieux Continent, avec un tir groupé spectaculaire aux premières places. Ce classement repose notamment sur la faculté des diplômés à décrocher un emploi et sur leur niveau de rémunération.

Derrière HEC, qui maintient son leadership pour la troisième édition consécutive, c'est FESCP-EAP qui se classe, cette fois, deuxième avec son « cursus intégré » et ses cinq campus européens. Le bilan flatteur des écoles de la CCI de Paris est complété par la troisième place de la CEMS (1), un consortium international dont fait partie HEC. Sur les dix premières écoles, on ne compte pas moins de six françaises, hors CEMS, et au total, sur 50 institutions référencées, 18 opèrent dans l'Hexagone, le Ceram, Bordeaux EM, l'IAE d'Aix et l'ESC Clermont faisant cette année leur entrée. A noter cependant que, si la plupart des écoles font classer leur programme phare, le cursus « grande école », quelques-unes, comme Grenoble EM ou l'Essec, font figurer d'autres cycles. « Depuis plusieurs années, nous avons multiplié les innovations, développé notre ouverture internationale, recruté de nouveaux professeurs, musclé notre recherche. Ces efforts paient, commente Jean-Pierre Raman, directeur général de l'ESC Lille, qui figure en 14e position. De façon générale, ce classement conforte le modèle des écoles de l'Hexagone. C'est une réussite dont le grand public n 'est peut-être pas assez conscient. »

Une spirale vertueuse
Année après année, ces résultats portent leurs fruits. Les étudiants asiatiques, sud-américains ou proche-orientaux, très attentifs aux classements comme aux accréditations internationales, où les institutions françaises brillent également, commencent à affluer sur les campus de l'Hexagone. Idem pour les enseignants dans un contexte mondjal de pénurie. « Grâce à ces classements internationaux, il nous est plus facile de recruter des étudiants ou de professeurs étrangers de haut niveau », note Bernard Ramanantsoa, directeur général de HEC. Ainsi s'enclenche une spirale vertueuse. Bien classées, les écoles françaises deviennent de plus en plus attractives à l'international... et peuvent donc disposer de moyens accrus. Ce que confirment les plans de développement ambitieux présentés ces temps-ci par plusieurs d'entre elles, comme HEC, Reims MS, l'Edhec ou encore Euromed.

JEAN-CLAUDE LEWANOOWSKI

(1) Community ofEuropean Management Schools, qui réunit 23 institutions académiques, avec le soutien d'une cinquantaine de firmes.

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